RETRAITES: COMBIEN DE DIVISIONS?
La
journée de mobilisation du 6 novembre contre la réforme des retraites,
la huitième, a enregistré une affluence plutôt remarquable si l’on
considère le mauvais temps et le vote de la loi par le Parlement. La
stratégie adoptée par plusieurs syndicats n’en est pas moins auscultée
par la presse dont une partie veut voir le dossier clos.
Les Échos
«Alors que la loi sur la réforme des retraites a déjà été votée par
l’Assemblée nationale et le Sénat, l’intersyndicale peine à entretenir
le mouvement», juge le «quotidien de l’économie».
Libération
D’autant que «depuis la veille des vacances, déjà, CFDT et Unsa
souhaitaient lever le pied, estimant que le vote de la loi créait “un
nouveau contexte” pour le mouvement.»
Midi Libre
«Au-delà de cette éternelle bataille de chiffres, les syndicats ont
matière à se réjouir. Continuer à mobiliser autant de monde un samedi,
alors même que la loi réformant les retraites est votée par le
Parlement, souligne la permanence du mécontentement.»
Le Monde
Il y a quand même des «comptages étonnants»: «la CGT a compté quasiment
deux fois moins de manifestants (90 000 contre 170 000 le 28 octobre)» à
Paris que... «la préfecture», qui «n’annonçait qu’un recul modéré, de
l’ordre de 10% (28 000 contre 31 000 le 28 octobre».
Le Figaro
D’ailleurs «à la CGT», le «leader Bernard Thibault est accusé par ses
ultras d’avoir accompagné la réforme du gouvernement plus que de s’y
être opposé».
Nord-Éclair
De son côté, «le numéro un de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, est
apparu plus que jamais en désaccord avec la stratégie de
l’intersyndicale. «Depuis le début, nous demandons une journée nationale
de grève de 24 heures qui a été refusée encore il y a trois jours», car
«nous ne sommes pas pour la stratégie d’épuisement en faisant des
manifestations jusqu’à Noël».
Le Parisien
Pour les cadeaux, certains les attendent: «ainsi, les assureurs, en
embuscade, lorgnent le marché de la retraite depuis longtemps». Et ils
les ont déjà commandés: «En juillet, ils ont déjà proposé la mise en
place d’une épargne retraite obligatoire qui serait négociée par branche
sur cinq ans.»