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FOCOM 49
18 avril 2014

28 avril 2014 | FO se mobilise à La Poste ! Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail

La journée du 28 avril est consacrée journée internationale de la santé au travail par l’OIT. Elle est l’occasion de mettre en lumière des enjeux souvent sous-estimés. En effet, aujourd’hui les questions de santé au travail deviennent de véritables questions de santé publique. Cancers d’origine professionnelle, troubles musculo-squelettiques (TMS), risques psychosociaux ont connu ces dernières années une véritable explosion, sans parler bien entendu des risques plus classiques qui demeurent encore très importants. Au-delà des chiffres ce sont à chaque fois des drames humains qui se jouent.

Ces dernières années, La Poste n’a pas été épargnée par l’inflation des risques psychosociaux, ces fameux RPS qui constituent des indicateurs de la souffrance au travail.

Le rapport Kaspar remis le 12 septembre 2012 à l’ancien président Jean Paul Bailly faisait état d’une « situation sociale dangereuse ». La publication et la médiatisation de ce rapport laissaient espérer que les lignes bougent…

Un accord Qualité de Vie au Travail signé en janvier 2013 avec FO COM, CFDT, CGC, CFTC prévoyait l’ouverture de chantiers liés directement à l’environnement de la santé au travail.

Nous pensions alors que les dramatiques événements qui se sont déroulés à La Poste pourraient permettre d’aborder une nouvelle ère dans les relations des postier-e-s avec leur travail. Force est de constater qu’un an après l’ouverture des négociations, aucun chantier n’a abouti et que certains ne sont toujours pas ouverts ! Et cela en raison notamment du refus obstiné de La Poste d’aborder concrètement les sujets d’ordre psychosocial et les problématiques du management.

 Il ne sert à rien de se voiler la face !

Tous les jours, nous constatons que, des agents, des collègues, des cadres et cadres supérieurs sont en souffrance. Des hommes et des femmes, des postier-e-s travaillant dans la même entreprise, souffrent d’un mal insidieux, qui, faute d’attention, peut progressivement s’aggraver jusqu’à devenir pathologique.

 De faux prétextes pour éviter de prévenir ces risques ?

Lorsqu’un événement dramatique survient, nous entendons malheureusement trop, que cela ne concerne que la sphère privée du salarié alors même que même les faits sont validés par des expertises diligentées par le CHSCT et autres cabinets externes.
Ces mêmes expertises sont souvent montrées du doigt par la direction générale pour le coût qu’elles font supporter à l’entreprise.

FO COM affirme qu’il serait plus judicieux d’accéder à sa demande de globaliser et de centraliser les demandes d’expertise sur tout le territoire pour en tirer les enseignements et la recherche de solutions « nationales ». A l’heure de la recherche d’économie tous azimuts, cette proposition paraît réaliste et bénéfique à plus long terme pour les collaborateurs... Pour l’instant la souffrance persiste, l’usure psychologique s’installe, et ainsi les troubles physiques apparaissent : hypertension, accidents du travail, multiplications d’arrêts maladie de courte et longue durée, nombreuses dépressions...

 Pourquoi ne pas mettre en place les conditions d’un dialogue social sérieux et efficace ?

Promouvoir un dialogue social de qualité et favoriser le bien-être au travail c’est possible, si on privilégie la prévention en s’attaquant directement aux facteurs de risque, qui constituent une orientation fondamentale mainte fois préconisée par FO COM.

FO COM manque de véritables indicateurs chiffrés sur les dépressions, les burn-out, les alertes psychologiques !…..FO COM demande donc à la direction du Groupe La Poste et à son nouveau Président que la prévention des risques et la santé au travail soient « dans les faits » une véritable priorité nationale, et que cela ne reste pas de simples mots alignés dans un accord !

 Convaincre les Comités de Direction

Prévenir, soigner, accompagner ce sont là des niveaux d’intervention indispensables dans le dispositif de prévention des RPS.

Il devient nécessaire de convaincre les dirigeants que la performance économique n’ira de pair qu’avec la performance sociale. Dans l’entreprise, ce sont les membres du Comité de Direction qui sont les plus difficiles à convaincre. C’est dans ces instances que se prennent les décisions majeures relatives à l’organisation des services et des types de management. Aussi, FO affirme que les acteurs de la prévention doivent aussi avoir leur propre direction nationale au même titre que d’autres directions telles que la direction financière ou la direction de la production…

La présence d’un directeur de la prévention dans ces instances de décision conduirait à trouver nécessairement des compromis entre les contraintes économiques et les priorités sociales.

Les médecins du travail, les infirmières, les assistants sociaux verraient leurs préconisations respectées et l’ensemble des acteurs de la prévention se verrait ainsi garantir leur indépendance et ne connaîtrait de subordination que celle de leur filière. C’est vraiment la condition sine qua non pour que la Prévention puisse s’exercer sereinement et dans la plus grande efficacité.

Il est essentiel que chacun se sente concerné par la santé au travail, et bien sûr par sa santé au travail. Les évolutions règlementaires ne suffisent pas à protéger les salariés. La santé doit être l’affaire de tous. Mettre en avant la journée internationale de la santé au travail est un moyen pour attirer l’attention des travailleurs sur l’importance de la prévention ! Il existe encore de très nombreux progrès à accomplir au sein de l’entreprise. Le premier d’entre eux est que l’on accorde à la prévention des risques la place qu’elle mérite. Les élus du personnel ont un rôle majeur pour faire de la prévention une priorité, et pour faire évoluer le regard que l’on porte parfois sur ces questions.

Les risques psychosociaux : quand le danger vient de l’organisation du travail

Les dégâts peuvent être considérables. Ce n’est bien entendu pas une fatalité. Prévenir les risques psychosociaux (RPS) n’est pas une tâche impossible. Encore faut-il se poser les bonnes questions. Et surtout encore faut-il en avoir la volonté. Le lien entre les RPS et l’organisation du travail est manifeste : il devient essentiel de mettre sur la table les problèmes relatifs aux évolutions du travail en général et aux réorganisations en particulier.

Sur un plan individuel, se sentir en difficulté ne doit pas être synonyme de faiblesse. Il convient d’être attentif à un collègue qui s’isole, ou dont l’humeur et le comportement changent. Le soutien le plus sûr est dans le collectif.

Travailler en bonne santé ! Un objectif partagé ?

La prévention n’est pas qu’une affaire de spécialistes. Elle doit être au cœur de l’action de l’entreprise et constituer une préoccupation de l’ensemble des acteurs, managers, élus et représentants du personnel, préventeurs, médecins du travail… Si l’on veut durablement faire baisser les atteintes à la santé physique (accidents, maladies professionnelles) et psychologique un effort très conséquent doit être fait. Il n’est pas acceptable de sacrifier la santé à la performance. Il est donc nécessaire de définir un modèle de la performance qui préserve la santé des salariés et des agents.

Cela signifie entre autres que les projets (évolution des organisations, des outils, des espaces de travail…) doivent intégrer au plus tôt le paramètre de la prévention des risques professionnels et de l’amélioration des conditions de travail. Ce n’est pas aujourd’hui dans la culture de l’entreprise. Les CHSCT ont, dans ce domaine, un rôle très précieux : ils sont à même de juger du caractère potentiellement néfaste des projets sur lesquels ils sont consultés, et de demander l’appui d’une ressource externe. C’est un levier significatif qu’il convient d’utiliser au mieux.

Mais chacun dans sa fonction, à son niveau, est à même d’agir pour la santé au travail. La journée du 28 avril est ainsi un temps fort pour la mobilisation autour de ce thème. Il est important que l’on prenne conscience qu’il n’est pas acceptable de perdre sa santé au travail.

FO est le 3ème syndicat de La Poste aux dernières élections professionnelles derrière la CGT et Sud. Cette organisation syndicale représente plus de 18% des postier-e-s !

Pour la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (le 28 avril 2014), Force Ouvrière se mobilise.

Un ruban symbolique avec le slogan « la santé au travail, une priorité ! » va être diffusé dans toute la France à toutes les postières et les postiers. Toutes les adhérentes et tous les adhérents vont recevoir ce bracelet et porteront ce symbole pour affirmer que la santé au travail est une priorité à La Poste !

Le 28 avril 2014, au siège de ColiPoste, à Issy-Les-Moulineaux, des militantes et des militants FO vont distribuer à chaque collègue une petite plante. Au-delà de l’effet apaisant de la présence d’une plante sur le lieu de travail, pour FO, la santé au travail est une priorité. Il devient nécessaire de la cultiver et de la développer. La prévention des risques professionnels se cultive.

 

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